Mostrando entradas con la etiqueta Magreb. Mostrar todas las entradas
Mostrando entradas con la etiqueta Magreb. Mostrar todas las entradas

martes, 1 de septiembre de 2015

Le Maghreb sous la croix gammée



Depuis longtemps, l'historien américain Robert Satloff se demandait pourquoi aucun nom arabe ne figurait dans la liste des "Justes parmi les Nations" du mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. Cinq ans de recherches au Maroc, en Tunisie, en Algérie et en Libye lui ont permis de publier en 2007 un ouvrage remarqué sur le sujet. Ce travail, également mené au Proche-Orient, est au coeur de ce documentaire.

La situation était différente selon les pays : les Allemands occupant la Tunisie et les Italiens la Libye ont rapidement interné des juifs autochtones dans des camps. Alors que, malgré les pressions de Vichy, Mohammed V au Maroc réussit à protéger les juifs marocains et que les imams algériens interdirent aux fidèles de profiter de la liquidation des biens juifs. Des sites des anciens camps de travail aux domiciles de personnes qui furent sauvées par des voisins et amis, les informations recueillies montrent qu'il serait "juste" qu'un hommage soit enfin rendu à ces musulmans courageux.

lunes, 30 de marzo de 2015

Les camps d’Afrique du Nord

 
Nota: Para leer la noticia en otro idioma se puede usar el traductor colocado en la columna lateral desde la misma página-web
 
24 aout 1944 - 8 février 2015 Marie Rafaneau
À l’origine, les camps d’Afrique du Nord ne sont pas à proprement parlé des camps répressifs mais, très vite la situation va se dégrader. Le dénuement des premiers temps, responsable de situations difficiles, n’a pas le temps de s’améliorer. Très vite, ces camps vont glisser d’une logique d’enfermement à celle d’une mise au travail forcé des internés, pour finalement s’inscrire, sous le gouvernement de Vichy, dans une logique de répression et d’exclusion.

Lorsqu’en mars 1939, les derniers évacués de la zone sud-est de l’Espagne, qui ont cherché refuge en Afrique du Nord, atteignent les côtes du Maghreb, la situation qu’ils rencontrent rappelle celle vécue, au début de l’année, par les exilés de la Retirada. L’improvisation est toujours là, mais, plus que partout ailleurs, l’ambiance générale leur est encore plus défavorable, car si, comme en métropole, la population, en particulier, celle d’origine espagnole, reste très divisée, les autorités ne cachent pas leur haine des « rouges ».
 
Créés pour y interner les combattants des derniers évacués de la zone sud-est de l’Espagne, de l’ordre de 10 à 12 000 réfugiés, composés essentiellement de militants et de cadres de l’administration, qui ont pu s’embarquer avant l’arrivée des troupes Italiennes et franquistes, les camps d’Afrique du Nord sont d’autant plus improvisés et dépourvus d’installations, que les autorités ont été rétives à leur ouverture.
 
L’arrivée de ces quelques milliers de « rouges » est loin d’être appréciée. Leur séjour est d’autant plus redouté que, dans leur grande majorité, ils sont très politisés. Toutefois, l’accueil va être variable en fonction du lieu où les bateaux accostent.

 En Tunisie et au Maroc (limité en raison de la proximité du territoire sous contrôle franquiste), les exilés vont généralement bénéficier d’une plus grande liberté que ceux arrivés en Algérie, en particulier, dans l’Oranie où la prédominance d’une colonie d’origine espagnole, fait craindre à la fois une « hispanisation » de la région et l’émergence de conflits entre pro républicains et pro nationalistes. Ainsi à Oran, où la municipalité va fêter la victoire nationaliste, les autorités vont tout faire pour éviter leur débarquement et, faute de mieux, les évacuer au plus vite vers d’autres régions.
 
Après des mises en quarantaine variables, les civils sont provisoirement abrités dans des centres d’accueil improvisés (ancienne prison civile d’Oran, anciens docks et marabouts installés sur le port, à Ravin blanc, réservés aux hommes) ou évacués vers des centres d’hébergement plus éloignés.

Excepté Ben Chicao, la plupart de ces centres sont situés dans la région d’Orléansville. Les plus importants : Carnot plutôt réservé aux regroupements familiaux dont les conditions sont légèrement meilleures, et Beni Hindel (Molière) destinés aux femmes et aux enfants. L’improvisation constatée quelques mois plus tôt en métropole est également à l’ordre du jour. En revanche, l’absence de réquisitions de locaux pour des hébergements collectifs, obligent les autorités à recourir aux installations militaires, d’où l’importance de réfugiés placés dans des camps sous contrôle militaire par rapport aux centres d’hébergement sous administration civile. [1]
 
En règle générale, les conditions de vie et d’hygiène sont déplorables. Compte tenu de la fréquence des situations d’insalubrité régulièrement dénoncées, les réfugiés sont déplacés de centres en centres dans des conditions également difficiles et pour un résultat nul car ces mouvements ne résolvent rien.
Toutefois, ces conditions aussi pénibles soient-elles, n’ont rien de comparables avec celles des camps d’internement.
 
Parmi ces camps, [2], Cherchell où sont dirigés en priorité les intellectuels et les francs-maçons, et à l’écart des villes, ceux réservés aux miliciens : Relizane (ancienne caserne dans la région de Mostaganem) et au sud d’Alger (Blida) le camp Morand près de Boghari qui abrite quelques 3 000 internés au début de l’été 1939 et le camp Suzzoni à Boghar. Dans ces deux derniers camps, souvent regroupés sous le même nom de « camp de Boghar », les conditions de vie sont plus dures que partout ailleurs en raison notamment d’une surpopulation, et d’un régime d’austérité aggravé par les conditions climatiques.
 
En mai 1939, un rapport du CICIAER (Comité International de Coordination et d’Information pour l’Aide à l’Espagne Républicaine) mentionne : « ils manquent de tout… Avec la chaleur, cela nous permet d’affirmer que pas un homme ne pourra résister dans ces conditions. Ils sont voués au désespoir, à la maladie et à la mort ». [3]
 
Avec l’entrée en guerre, ces camps vont progressivement se militariser, les quelques civils internés à Boghar vont être dirigés vers Cherchell, et ceux de Relizane vers l’ancienne prison d’Oran. À Boghar, les miliciens maintenus sur place sont bientôt rejoints par les suspects de subversion, en particulier les communistes après le pacte germano-soviétique. Pour mieux les contrôler des mesures spécifiques sont prises touchant à la fois à la militarisation des camps et dès l’été 1939 à l’organisation des premières compagnies de travailleurs.
 
Les Compagnie de travailleurs étrangers (CTE) en Afrique du Nord
En avril 1940, ils sont environ 2 500 dans les CTE pour toute l’Afrique du Nord. En Algérie, ils sont surtout utilisés pour la réfection des routes, l’extraction du charbon dans les mines de Kenadza et la construction du « transsaharien » (voie ferrée qui devait relier l’Afrique du nord [Colomb-Béchar] à l’Afrique occidentale [Niger-Mali]). Perdu en plein désert, ce chantier, commencé lors de la Première Guerre mondiale qui a cessé en 1918 avec le rapatriement des prisonniers allemands, peut être repris grâce à l’utilisation de ces nouveaux esclaves. Les conditions, déjà terribles, ne vont cesser de s’aggraver. Logés dans des marabouts, ces travailleurs forcés vont faire rapidement connaissance avec les calamités naturelles de la région : les variations thermiques, le sirocco, ce vent chaud chargé de sable qui peut devenir une véritable torture, les habitants du désert parmi lesquels les scorpions, les serpents, les araignées... et la soif épanchée dans le meilleur des cas par une eau fétide et chaude ! C’est là que commencent les dysenteries, les crises de paludisme, les diarrhées... Cayetano Zaplana se souvient de ces cris, déchirant la nuit, des malades qui vont aux tinettes, où ils se font dévorer par les mouches. [4]
 
Même les punitions surpassent celles de la métropole. Ici, le cuadrilátero consiste en un espace au-dessus duquel on tend une toile à environ trente centimètres du sol. Dans cette fournaise, le puni peut être maintenu plusieurs jours ! Et toujours la faim et la soif ! Et pas la moindre lueur d’espoir de fuir cet enfer, car celui qui parvient à éviter les fléaux naturels du désert ne peut se soustraire à la vigilance des horribles goumiers à la solde de l’armée française, qui, plus rapides que l’éclair, pourchassent les évadés et les livrent contre une misérable récompense.
 
Pourtant, le pire reste à venir. Sous le gouvernement de Vichy, les CTE sont transformées en GTE (groupement de travailleurs étrangers), véritables bagnes conçus dans une logique d’exclusion. Commence alors une nouvelle génération de camps où les conditions sont cette fois criminelles. Les Espagnols ne sont plus les seules victimes. Leurs rangs vont se grossir des punis des camps de métropole, des opposants et des victimes du régime de Vichy. Les fascistes notoires, tant civils que militaires, qui, le 29 mars 1939, saluaient la victoire franquiste, vont pouvoir assouvir leur haine des « rouges », sans aucune retenue.
 
Toute l’Afrique du Nord a abrité des camps. Il y en a eu en Tunisie : El Guettar, Gafsa ; au Maroc : Bou-Arfa, Ain-el-Ourak, Settat, Tandrara (plutôt réservé aux internés juifs), Méridja (chantiers des mines de charbon de Djerada et du transsaharien qui prend le nom de « Méditerranée-Niger ») à la frontière Algéro-Tunisienne, mais les principaux et les plus nombreux étaient en Algérie. Outre ceux de la première période, citons les plus tristement connus : Oued-Akrouch, Berrouhaghia, Colomb-Béchar, Djelfa ; les terribles prisons de Maison carrée à Alger et surtout du fort Caffarelli, et les camps disciplinaires dont celui d’Hadjerat M’Guil, dans le Sud algérien, où sont envoyés les détenus qui se rebellent. À la fin de la guerre, les responsables de ce dernier camp seront jugés et exécutés comme tortionnaires, ayant pratiqué des méthodes dignes d’un camp nazi.
Notes
[1Ces centres seront fermés dès le 1er mai 1940 après incorporation des hommes internés dans les CTE.
[2Sur les camps en Afrique du Nord, voir :
- Anne Charaudeau, L’exil républicain espagnol : les camps de réfugiés politiques en Afrique du Nord, in Italiens et Espagnols en France 1938-1946, colloque international, Paris, CNRS, 28-29 novembre 1991, sous la direction de Pierre Milza et Denis Peschanski.
- Andrée Bachoud, Bernard Sicot (coord.), Sables d’exil : Les républicains espagnols dans les camps d’internement au Maghreb 1939-1945, ouvrage collectif in Exils et migrations ibériques au XXe siècle n° 3 nouvelle série (BDIC/CERMI/CRIIA), Perpignan, éd. Mare Nostrum, 2009.
[3Rapport du docteur Weissman-Netter in Deux missions internationales visitent les camps de réfugiés espagnols (mai 1939), Paris, CICIAER, 1939.
[4Cayetano Zaplana, Recuerdos de ayer, témoignage recueilli le 15 septembre 1988 par le CIRA (Centre international de recherche sur l’anarchisme), de Marseille. Voir bulletin du CIRA n° 29-30, février 1989, Pépita Carpena, Daniel Dupuy, Antonio Téllez, Les Anarchistes espagnols dans la tourmente, 1939-1945.

lunes, 9 de julio de 2012

Málaga recuerda el Protectorado Español en Marruecos en su centenario

La Chaouen de los años del Protectorado
foto Francisco García Cortés

Jornadas Cien años del Protectorado Español en Marruecos (1912-2012)
Las jornadas, que se celebrarán desde hoy y hasta el próximo viernes en el Centro de Estudios Hispano-Marroquí y el Ateneo, incluyen conferencias, exposiciones y testimonios de testigos directos

Exposición en el Ateneo. C/ Compañía, 2. Málaga: Fotógrafos en el Protectorado

Europasur.es Pablo Bujalance / Málaga 09.07.2012
Su sola mención todavía despierta algunos recelos en el Magreb, pero lo cierto es que la aprobación de la constitución del Protectorado Español en Marruecos en marzo de 1912 marcó a fuego el devenir del siglo XX en ambos países, además de buena parte de Europa (especialmente Francia) y África. Aquella experiencia, que se mantuvo vigente hasta el 7 de abril de 1956, cuando el Gobierno de Franco declaró la independencia de Marruecos, influyó de manera decisiva en la posición de España en Europa (con consecuencias actualmente visibles) y en su relación con los vecinos norteafricanos, pero también se tradujo en historias políticas, sociales, militares, culturales y familiares, en las que términos como identidad y territorio reforzaron, de manera harto sensible, sus significados y connotaciones. Durante esta semana, Málaga recuerda el centenario de aquella constitución con las jornadas Cien años del Protectorado Español en Marruecos (1912-2012), con conferencias, exposiciones y testimonios dirigidos a alimentar la memoria de un episodio histórico esencial.

Aunque la inauguración de las jornadas se celebró oficialmente el pasado jueves en el Observatorio de Medio Ambiente Urbano (OMAU) con la presencia del alcalde, Francisco de la Torre, y del organizador de las jornadas, Juan José Ponce, el programa de actos arranca formalmente hoy a las 20:00 en el Centro de Estudios Hispano-Marroquí (C/ Muro de San Julián, 33), donde tendrán lugar la mayor parte de los encuentros y eventos anunciados. El concejal de Seguridad y Relaciones Institucionales, Julio Andrade, apadrinará la inauguración de la exposición Truchimanes. Los intérpretes de árabe en el Protectorado, con la intervención de Juan Pablo Arias, comisario de la muestra y profesor del Departamento de Traducción e Interpretación de la Universidad de Málaga. Su homólogo en la Universidad de Granada, Manuel Feria, pronunciará la conferencia Los intérpretes en las fronteras simbólicas.

Mañana martes, las jornadas se trasladarán se manera extraordinaria al Ateneo (C/ Compañía, 2) con la inauguración de la exposición Fotógrafos en el Protectorado, comisariada por Pepe Ponce, que incluye imágenes de Francisco García Cortés, Vicente Moreno, López Duerto y el archivo de Mohamed Hakoum; y la conferencia Luces y sombras del Protectorado Español en Marruecos, compartida por los doctores en Historia de la UMA Pedro Luis Pérez Frías y Emilio Ortega Berenguer. Mañana, de nuevo en el Centro de Estudios Hispano-Marroquí, la conservadora de la Biblioteca M. Daoud de Tetuán, Hasnaa Daoud, disertará sobre Aspectos de la enseñanza y la cultura durante el Protectorado. Hassan Metaich, Teresa Sauret y el investigador José Luis Gómez Barceló protagonizarán el resto de testimonios y encuentros hasta el viernes. Con un siglo a flor de piel.

martes, 13 de septiembre de 2011

Historia de Ceuta y Protectorado español de Marruecos. Del “Stanbrook” a la fosa común de Ceuta

Fosa común en Ceuta

Francisco Sánchez Montoya

Miles de españoles se encontraban el 28 de marzo de 1939 en el puerto de Alicante, entre ellos tres jóvenes, Antonio Reinares Metola, José Congost Plá y Ramón Valls Figuerola, ellos aguardaban un barco que les permitiese abandonar España, camino del exilio, tras la derrota del ejército republicano. Llegó el buque Stanbrook, zarpando hacia Orán (Argelia),

cinco años después estos tres alicantinos fueron fusilados ante los muros de la fortaleza del Monte Hacho. El barco arribó a Orán el 30 de marzo de 1939 y quedó anclado a la entrada del puerto sin poder atracar en los muelles hasta el 6 de abril, día en que amarró en el muelle Ravín Blanc. Allí empezó para muchos un largo exilio, más de 2.600 personas consiguieron escapar, hacinadas, en el mítico "Stanbrook". Pero aquella travesía no se les olvidaría a ninguno de sus ocupantes, el barco iba escorado por el exceso de peso, todos estaban apiñados, y apenas tenían comida, y existía el miedo a ser hundidos por los submarinos alemanes o por los aviones que les sobrevolaban. Cuando divisaron al día siguiente las costas africanas, supieron que desembarcarían en Orán, a los exiliados los alojaron en una antigua cárcel con funciones de albergue, y a los tres días fueron repartidos por varias casas de la ciudad. Muchos de estos exiliados pudieron abandonar Argelia, tras muchas penurias, y establecerse en el Marruecos francés, concretamente en Casablanca, donde organizan Una resistencia al régimen de Franco, con la creación de la denominada Unión Nacional Antifascista (U.N.A.). Estudian la posibilidad de restituir en Tánger, como cabeza de lanzadera para después pasar a Ceuta. La resistencia en Tánger entra en contacto con estos exiliados en Casablanca y le piden que necesitan a un delegado para su apoyo, ya que están muy vigilados. El 10 de agosto de 1941 se desplaza a Tánger José Congost Plá. Realizó el viaje en ferrocarril, escondido en un cajón y protegido por el jefe de estación, Leopoldo Serdán. Se reúne con resistencia que trabaja en la ciudad y estudian la posibilidad de que Tánger sirva de plataforma para otras ciudades. Comienzan a recibir desde Casablanca el boletín Reconquista de España, que lo adaptarían con el nombre de Liberación de España, escrito a máquina, y lo reparten por la ciudad. Como el trabajo de captación va en aumento, el recién llegado José Congost requiere nuevamente de Casablanca el envío de otro delegado más y a los pocos meses llegó por el mismo conducto Antonio Réinales Metola, este tiene en sus planes inmediatos el trabajo de reorganizar las Juventudes Socialistas Unificadas. Al cabo de algunos meses formó un comité, integrado por Amalia Guerrero Lemos, secretaría general; Sebastián Mesa Mefre, secretario de propaganda; León Azulay Cohen, secretario de organización, y los vocales Jacob Cuby y Rubén Bengio. En septiembre de 1941 se envían dos nuevos dirigentes desde Casablanca, Adelo Aguado Hidalgo y Ramón Valls Figuerola; éstos asumen mayores y más amplias atribuciones y, sobre todo, el propósito de abrirse camino hacia Ceuta y el Protectorado. Congost Plá, jefe del comité en Tánger, viaja por varias ciudades del Protectorado y consigue los apoyos de Antonio Gómez Rocober y Ramón Peña en Larache; meses más tarde se desplazó a Tetuán y Ceuta.

Se desplazan a Ceuta

En Ceuta se entrevistaron con Demetrio Valentín, quien sirve de enlace para hablar con Pedro Rodríguez, dirigente socialista quien hacía pocos meses quedó en libertad tras cumplir condena en la fortaleza del monte Hacho. Celebraron varias reuniones en la ciudad, asistiendo también el secretario político del Partido Socialista en Ceuta, Juan Traverso, y los cenetistas Agustín Álvarez y López Infante. Debido a los nuevos proyectos de la resistencia a la dictadura y con el fin de recibir noticias del Comité Central deciden que el dirigente recién llegado desde Casablanca, Adelo Aguado, viaje a Madrid para mantener algunas reuniones y obtener más información. Celebró varias reuniones con las células clandestinas en la capital, pero mientras se encontraba reunido con miembros del comité peninsular fue detenido y llevado a la Dirección General de Seguridad, en la Puerta del Sol, y tras duros interrogatorios se le acusó de "atentar contra la seguridad del Estado y fomentar la organización de partidos políticos". Tras un consejo de guerra sumarísimo, fue ejecutado a garrote vil el 28 de mayo de 1942 en Madrid. La detención de Adelo Aguado origina que las autoridades franquistas comiencen a encarcelar a los demás miembros de las células en las ciudades de Ceuta, Tánger y las del Protectorado, Tetuán y Larache. En total son noventa y un detenidos. Todos son enviados a Ceuta, los hombres a la fortaleza del Hacho y las mujeres a la prisión del Sarchal. Se celebró el consejo en el cuartel de Sanidad, habilitándose una gran sala especial, comenzando el 9 de marzo de 1944. Después de siete días de vistas y declaraciones se aprobaron las múltiples condenas, destacando las penas de muerte a los alicantinos, José Congost Plá, Antonio Reinares Metola y Ramón Valls Figuerola, acusándoles de un delito contra la seguridad del Estado. El 18 de agosto de 1944, a la siete de la mañana, fueron ejecutados. Un camión militar transportó sus cuerpos al cementerio, siendo enterrados en la fosa común. Cinco años después, el 15 de noviembre de 1949, José Guerrero Garrido abonó el traslado de los restos. Como detalle significativo, en la lapida donde se tallaron sus nombres, se dibujó en grande y justo encima una gran estrella de cinco puntas, símbolo de las Juventudes Socialistas Unificadas, que todavía continúa en el cementerio de Ceuta.

El buque Stanbrook

El "Stanbrook" es una referencia mítica del exilio español. Se trataba de un pequeño barco carbonero, de 1.383 toneladas, construido en 1909 y remozado en 1937. Por motivos de seguridad el barco viajó con distintas banderas en tareas de abastecimiento de la zona republicana. El barco fue fletado por la Federación Provincial Socialista de Alicante para organizar la evacuación final, encargándose Rodolfo Llopis de todas las gestiones para la organización y financiación del viaje. Cuando a las 23 horas del día 28 de marzo el capitán del "Stanbrook" ordena levantar las amarras, con rumbo desconocido para la mayoría de los pasajeros, el barco iba lleno hasta el palo mayor. En todos los lugares había alguien; en las bodegas, en el puente y sobre el techo de las cocinas y las máquinas; la línea de flotación estaba sumergida y se empezaba a levantar el ancla. Seguían llegando por miles los desesperados que no cesaban de gritar o llorar. Con 2.638 pasajeros a bordo inició el "Stanbrook" una singladura con rumbo a Orán, navegando en zig-zag por encima de la línea de flotación. De ellos, 2.240 eran hombres y 398, mujeres; 147 eran niños, de los cuales 15 no habían cumplido el primer año de edad, y de entre éstos, algunos eran recién nacidos. El barco arribó al puerto de Orán el día 30 de marzo, anclando a la entrada del puerto sin atracar en los muelles, hasta el 6 de abril, día que amarró en el muelle Ravín Blanc (Barranquillo blanco), pero aislado del resto por alambradas y soldados senegaleses. Las autoridades franceses no autorizaron el desembarco de los refugiados de la hora final, añadiendo en el caso del "Stanbrook", una enorme cota de dramatismo, debido al hacinamiento y las imposibles condiciones de vida de estos miles de expatriados dentro del buque. Si bien en los primeros días fueron desembarcados mujeres, niños, enfermos y ancianos, por increíble que parezca, estos miles de expatriados tuvieron que sobrevivir (en gran parte debido a la solidaridad de los españoles de Orán y de las organizaciones humanitarias internacionales) sobre los muelles del Orán durante treinta días más, una penosa cuarentena, hasta que por fin se autorizó el desembarco. Y después vendrían los largos días de un todavía más largo exilio.

¿Qué fue del destino del "Stanbrook"? Siguió después prestando servicio en la marina mercante hasta que el 3 de diciembre de 1939 se hundió al chocar contra una mina o alcanzado por un torpedo alemán a la entrada del puerto de Amberes.

El exilio español en el Magreb

Aunque a lo largo de la historia de España ha habido numerosos exilios por razones políticas, el exilio trágico por antonomasia, por encima de todos los demás, ha sido el provocado por la guerra civil de 1936-1939. Existe un gran desconocimiento, a pesar de los años transcurridos, esa aventura humana que vivió una parte del exilio español en el Magreb, cárceles, campos de concentración, compañías de trabajos forzados, represión y vida clandestina falsa integración en la vida ciudadana, rechazados siempre, de manera más o menos descarada marginados en realidad a lo largo de toda su historia. Comiendo el pan negro del destierro y proyectando a pesar de todo ello, al correr de los años, por todas partes, limpia imagen de unos hombres que no hizo nunca suya, la resignación del vencido, Cuando llegaron frente a Orán, el puerto de la costa argelina, empezó un verdadero calvario, tras desembarcar en unas condiciones lamentables fueron llevados (un viaje que duró otros dos días en tren) hasta un campo de concentración de Boghar, (un lugar cercano a la frontera de Marruecos) bajo la vigilancia de gendarmes y soldados senegaleses. Los prisioneros no podían trabajar, pero con el estallido de la II Guerra Mundial, les pusieron un pico y una pala en las manos para construir la vía férrea que permitiera a los alemanes abastecerse rápidamente de carbón y hierro, a las órdenes de oficiales franceses. Estando en el campo sufrían el castigo llamado “la disciplinaria” que consistía en correr hasta reventar cargados con un pesado saco de arena al hombro. En 1942 la Gestapo se hizo cargo del control del campo. Se iniciaba un éxodo en el Magreb de dimensiones cuantitativas y cualitativas como nunca hasta entonces se había conocido en la historia de los españoles. Se veían obligados a abandonar España no sólo las autoridades del Régimen republicano y los dirigentes de los diversos partidos políticos y de los sindicatos, así como sus cuadros, también lo hacía un gran número de profesionales -escritores, periodistas, médicos, catedráticos, juristas, farmacéuticos, ingenieros, militares…-, tal vez los más representativos y cualificados de la inteligencia española de la época. La aventura de esta España peregrina no terminó oficialmente hasta que iniciada la transición democrática en España tras la muerte de Franco, la nueva Constitución, refrendada por una inmensa mayoría de españoles, puso fin a la realidad y la dialéctica de las dos Españas, iniciándose un periodo de reconciliación y de consenso democrático. La información sobre el exilio republicano, ha sido notoriamente insuficiente en los medios de comunicación de masas, de modo que la mayoría de la población, especialmente los jóvenes, lo desconocen